gommette, tisser l'urbain

En 1994, un concours d’idées auprès des étudiants en architecture était lancé pour la requalification du Port Rambaud, actuel quartier Confluence (Lyon 02), avec un programme d’habitations et de Musée de l’Enfance. De ce concours ne me reste qu’une maquette d’étude, le détail et les circonstances de cette consultation s’étant dissipés dans une mémoire vieillissante et des cartouches de sauvegarde zip évacuées depuis longtemps à la déchetterie. Je ne me souviens plus de l’auteur de cette photo ; seule certitude, ce n’est pas moi : je suis dessus.


Le concours de l’actuel Musée des Confluences n’était pas encore lancé et la SPL n’existait pas. Ce concours d’idées préfigurait la forme que nous connaissons aujourd’hui des berges de Saône, à la différence que la zone de la Sucrière n’était pas destinée à du tertiaire. Il était surtout question d’urbaniser l’aubaine d’une réserve foncière mutable, pour doubler la capacité de la Presqu’île au-delà de Perrache, avec une orientation forte sur l’enfance dont la présence est moins prégnante dans la ville d’aujourd’hui.


Nous vivons actuellement la « ville de demain » de cette époque. Ce quartier a largement servi d’incubateur de nouvelles manières de concevoir et de vivre l’urbain, ainsi qu’au développement de la Prop’Tech sur le territoire, donnant à la Ville une vitrine internationale de choix.


Depuis, les écoquartiers ressemblent beaucoup plus à des parcs habités qu’à des smart cities. Dans un contexte de changement climatique qui exige que chacun s’en saisisse pour que la transition ait vraiment lieu, il existe une véritable opportunité à réaliser des projets au sein desquels le vivant retrouve sa place. Par vivant, j’entends l’humain, le végétal, mais aussi ce qui rend possible la vie : l’eau, le soleil. 


Le vivant doit être au cœur des projets et ce, depuis le premier coup de crayon et le premier bilan d’opération, sans être vécu comme une menace de l’équilibre financier du projet. Surtout en diffus où la pression foncière est la plus forte. C’est le moins que l’on puisse faire lorsque des acquéreurs de résidences s’endettent sur 25 ans pour y élever leurs enfants. Cela commence par la portée des ambitions que l’on se fixe, la reconnaissance du savoir-faire de chacun mais aussi, cela pose la question du coût du foncier. C’est du dialogue régulier entre parties prenantes que naîtrons les solutions. Sommes-nous prêts à nous écouter ?

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